Une très belle exposition de Mehdi-Georges Lahlou est en train de se terminer au Botanique (dernier jour : 5 novembre). C’est une magnifique introduction à l’oeuvre de cet artiste franco-marocain, danseur à l’origine, et dont le travail relève maintenant plus de la sculpture et de la performance.

J’ai beaucoup apprécié ce savant mélange d’humour, avec un vrai contenu, une vision critique originale de notre société et une approche esthétique très aboutie. Bref, j’adore ! Quelques exemples : ces tapis de prières brodés avec des motifs orientaux et des symboles des croisades. Ou encore, cette grande cage de fer forgé façonnée comme des grilles, ici encore à motifs orientaux, qui enserre un petit tapis de sable dans lequel se marquent les empreintes d’une paire de chaussures à talon haut, évoquant la féminité.

Ce travail me fait parfois penser à celui de Wim Delvoye. Un objet usuel simple, tout ce qu’il y a de plus banal vu de loin, se révèle constitué d’éléments qui apportent un contraste interpellant, comme « Cabinet Delft » : une vitrine flamande en bois ciré, pleine d’objets en porcelaine de Delft dans les tons classiques blanc et bleu, et dont les objets se révèlent être non pas des assiettes et des cruches, mais des lames de scie circulaire et des bonbonnes de gaz.

L’expo se termine au Bota, mais Mehdi-Georges Lahlou file à Tourinnes La Grosse, dont il est le commissaire des Fêtes de la Saint Martin qui débutent ce 5 novembre. Au menu de se sélection, 13 artistes répartis dans 8 lieux, qui représentent un beau métissage (la Française Halida Boughriet, les Germano-Libanais Murat Adash et Hiba Farhat, la Sud-Africaine Candice Breitz, le Syrien Yazan Khalili, etc.).

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