Les Fêtes de la Saint Martin sont déjà bien entamées. Elles sont organisées jusque fin novembre. Encore quelques samedis et dimanches donc pour y aller faire un tour. À côté du « in », toujours très qualitatif, et dont le commissaire cette année est Mehdi Georges Lahlou, il y a bien sûr les moins connus, les artisans du dimanche, voire même les bricoleurs, et parfois quelques artistes qui sortent vraiment du lot.

Voici donc une sélection tout à fait partielle et partiale.

Commençons par la ferme de Yanara et Marc-Antoine Wynants, à Beauvechain (lieu d’exposition numéro 44). Une très belle ferme, magnifiquement rénovée, tenue par un couple original et charmant. Et qui accueillait cette fois trois artistes de grand talent, dont un dessinateur éditeur, mais surtout, pour les amateurs de sculptures que nous sommes, le céramiste japonais Hekizan Onimaru. On peut y admirer quelques pièces émaillées et quelques rakus d’une belle finesse et d’une grande maîtrise technique. Et le sculpteur basque Koldobika Jauregi. De loin, ses pièces ont l’air de morceaux de pierre ou de bois presque bruts, à peine façonnés par la nature. À y regarder de plus près, elles révèlent un vrai travail de taille qui dégage une puissance naturelle tellurique. Impressionnant !

Non loin de là, au lieu d’exposition numéro 45 (très belle ancienne ferme aussi, d’ailleurs), le sculpteur Benoît Charles, avec ses mixes de pierre bleu, ciment et acier corten, et la sculpteur Véronique Roland, avec ses corps déstructurés, valent aussi le coup d’oeil.

À Beauvechain toujours, impossible de passer à côté de la salle communale du Vert Galant et de son expo permanente de céramiques de Max van der Linden (numéro 46). Ces oeuvres me fascinent à chaque fois. Il parvient à traiter de sujets souvent graves avec un humour certain, en développant une vraie démarche narrative, et bien sûr une technique et une esthétique très sûres. Moi, j’adore !

D’autres œuvres de van der Linden sont aussi visibles à l’église de Tourinnes la Grosse, et valent vraiment le déplacement.

Juste en face de l’église, signalons Anne Krug (numéro 2). Cette sculpteur m’a beaucoup touché. Elle associe bois et métal dans une approche originale, sensuelle. D’autant plus quand la partie métallique est constituée de chaînes de vélo soudées, formant des volutes de dentelle d’acier. Elle sculpte aussi des visages à la tronçonneuse, dans le bois. À la fois brut et fin.

À quelques centaines de mères de là, dans une maison un peu plus isolée (numéro 8), on peut voir les productions du sculpteur Edmundo Solari. Il travaille une forme de collage de matières (papier, tissus…) sur des structures en métal et propose aussi des bronzes. Des personnages qui rappellent un peu ceux de Folon.

Enfin, de retour dans le centre de Tourinnes, il faut absolument rendre visite à l’inénarrable Odile Sevrin (numéro 13). Elle cuit un excellent pain sur lequel elle vous mettra un peu de délicieuse confiture. Trop bon ! Toujours en quête de durabilité, elle propose diverses choses interpellantes et drolatiques, dont une toilette sèche conçue pour Barbie, avec sa colonne d’alimentation en sciures de bois. Mais aussi d’autres objets plus accessibles, ou au contraire plus conceptuels… Ceci dit, chez Odile Sevrin, l’œuvre d’art, c’est… Odile Sevrin !

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