Déjà, quand on sait que cela se passe à « La Patinoire Royale » on a envie d’y aller. Et on a bien raison ! En l’occurrence, la galerie vient d’inaugurer une superbe exposition dédiée à la sculpture belge durant les Trente Glorieuses (1945-1975), intitulée Sculpting Belgium. On a bien raison d’avoir envie d’y aller, tout d’abord parce que le lieu vaut décidément le détour – mais ça, ce n’est pas nouveau – et surtout parce que la galerie nous offre un magnifique panorama de la sculpture belge de la deuxième partie du 20e siècle, sur une curation très judicieuse de Constantin Chariot.

La scénographie (de Art & Build) exploite superbement le lieu en proposant un parcours historique qui débute par Oscar Jespers et quelques uns de ses beaux visages taillés dans la pierre, et qui se termine sur la géométrie abstraite de Gilbert Decock et Pal Horvath.

Au rez, le clou du spectacle est assuré par une belle et imposante fontaine de Pol Bury (en fonctionnement), qui se laisse toutefois juste deviner – et tant mieux – dès l’entrée dans l’expo.

Amusant : dans le couloir qui mène à la grande salle de La Patinoire Royale, une version plus petite et en acier corten du signe d’Hensies, de Jacques Moeschal, qui marque la frontière entre la Belgique et la France (un clin d’oeil de la galeriste française ?).

Le tout est bien sûr en vente, puisque nous sommes dans une galerie. Il y a donc de très grandes pièces, mais aussi des oeuvres plus petites, nettement plus accessibles, comme cette « Mater » en bronze d’André Eijberg à 12.000 EUR ou un beau petit « Baiser », en bronze aussi, de Félix Roulin, à 18.000 EUR.

Au total, voici une expo aussi belle que riche et bien pensée, qui fera date pour avoir su remettre en valeur cette belle période de la sculpture belge.

Photo en home-page : Jean-Pierre Ghysels, Antioche (1987)

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